RÉSUMÉ

Que sont les virus respiratoires et comment se propagent-ils ?

Les virus respiratoires sont des virus qui infectent les cellules des voies respiratoires : nez, gorge et poumons. Ces infections peuvent provoquer de graves problèmes et entraver la respiration normale. Ils peuvent être à l’origine de la grippe, du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et du COVID-19.

Les personnes infectées par un virus respiratoire répandent des particules virales dans l’air lorsqu’elles toussent ou éternuent. D’autres personnes sont infectées si elles entrent en contact avec ces particules virales dans l’air ou sur les surfaces sur lesquelles elles atterrissent.

Les virus respiratoires peuvent se propager rapidement au sein d’une communauté, entre les populations et les pays (provoquant des épidémies) et dans le monde entier (provoquant des pandémies).

Les épidémies ou pandémies virales d’infections respiratoires aiguës (IRA) constituent une menace mondiale. La grippe (H1N1) causée par le virus H1N1pdm09 en 2009, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 et la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) causée par le SRAS-CoV-2 en 2019 en sont des exemples. Les médicaments antiviraux et les vaccins pourraient ne pas suffire à empêcher leur propagation.

Quelles sont les mesures physiques les plus courantes pour limiter ou arrêter la propagation des virus respiratoires ?

• Porter des masques 

• Se laver souvent les mains ;

L’étude vise à vérifier si ces mesures physiques ralentissent ou arrêtent la propagation des virus respiratoires en évaluant les effets des éléments suivants

– les masques médicaux ou chirurgicaux ;

– les masques respiratoires N95/P2 (masques étanches qui filtrent l’air inhalé, plus couramment utilisés par les travailleurs de la santé que par le grand public) ;

– l’hygiène des mains (lavage des mains et utilisation de désinfectants pour les mains).

Masques médicaux ou chirurgicaux

Dix études ont été menées dans la communauté et deux études chez des professionnels de la santé.

Résultats du port d’un masque par rapport à l’absence de masque :

• peu ou pas de différence dans le nombre de personnes touchées par le syndrome grippal/COVID (9 études dans la communauté ; 276 917 personnes) ;

• probablement peu ou pas de différence dans le nombre de personnes atteintes d’une grippe/COVID confirmée par un test de laboratoire (6 études ; 13 919 personnes).

• les effets indésirables ont été rarement signalés ; un inconfort a été mentionné.

Respirateurs N95/FFP2

Quatre études menées sur des travailleurs de la santé et une petite étude sur la communauté.

Résultats du port d’un masque FFP2 plutôt que d’un masque médical ou chirurgical :

• peu ou pas de différence dans le nombre de personnes ayant une grippe confirmée (5 études ; 8407 personnes)

• ;peu ou pas de différence dans le nombre de personnes ayant contracté un syndrome grippal (5 études ; 8407 personnes) ou une maladie respiratoire (3 études ; 7799 personnes).

• Les effets secondaires n’ont pas été très bien rapportés ; une gêne a été mentionnée.

Hygiène des mains

Les personnes qui pratiquent un programme d’hygiène des mains sont comparées à celles qui n’en pratiquent pas;

Résultats :

• Le programme d’hygiène des mains peut réduire le nombre de personnes qui contractent une maladie respiratoire ou pseudo-grippale, ou qui ont une grippe confirmée (19 études ; 71 210 personnes), mais cet effet n’a pas été confirmé comme une réduction statistiquement significative lorsque les SG (SG = maladie pseudo-grippale) et les SG confirmés en laboratoire ont été analysés séparément.

• Peu d’études ont mesuré les effets indésirables ; une irritation de la peau chez les personnes utilisant des désinfectants pour les mains a été mentionnée.
  
  

EN RÉSUMÉ :

Il n’y a pas de différence entre le port ou non d’un masque, qu’il soit médical, chirurgical ou FFP2.

Pas de différence entre se laver et se désinfecter les mains et ne pas le faire.